Skan 3D, c’est quoi exactement?
Notre entreprise offre des services de photographie immobilière, de visites virtuelles, de vidéo et photographie par drône. Quand on s’est lancés durant la pandémie, on s’adressait surtout aux courtiers immobiliers, mais on de plus en plus on fait la transition vers le commercial dans différents secteurs, comme la construction, l’ingénierie, le tourisme.
Comment le projet a-t-il vu le jour?
C’est parti un peu sur un coup de tête. Vincent, Edward et moi avons toujours eu un intérêt pour la technologie, et durant la pandémie, animés par le désir de créer quelque chose, on a décidé d’acheter une caméra pour faire des visites virtuelles. On s’est formés pour apprendre à utiliser la technologie, et on y a vraiment vu un potentiel entrepreneurial, notamment pour le domaine de l’immobilier en temps de pandémie. On a donc appris à monter un site web (ça a pris 4 versions avant d’y arriver) et on a établi une offre de service.
On avait confiance que ça allait fonctionner, mais après deux mois, on a réalisé qu’il y avait des coûts associés au développement d’un tel projet (logiciels et autres), donc il fallait rapidement le rendre tangible et rentable. On a approché 2-3 courtiers qu’on connaissait, mais ce n’était pas assez rentable, donc on a contacté la commission scolaire de l’école où ma mère travaille pour leur proposer une visite virtuelle d’un de leurs établissements, afin de tester notre service et d’avoir un projet dans notre portfolio. Le rendu a tellement été apprécié qu’on a fait des visites virtuelles d’autres écoles par la suite. Ça a été notre cash flow pour commencer. Après quelques autres contrats, quand on a réalisé que c’était possible de vivre de ça, on s’est dit « go, on y va all in ».
Quel a été le principal défi dans le processus?
Notre défi de tous les jours, c’est d’avoir l’air crédible. On se fait beaucoup juger à cause de notre âge et de notre manque d’expérience. Certains sont contents d’encourager la jeunesse, mais d’autres sont très sceptiques quant à nos compétences. On essaie de tourner ça au positif, mais ça reste un défi lorsqu’on approche des clients potentiels.
Qu’est-ce que vous visez avec Skan 3D?
Notre premier et principal objectif, c’est d’être indépendant financièrement et de vivre de notre entreprise. Ensuite, c’est certain qu’on a des ambitions de développement. Par exemple, on travaille actuellement sur une nouvelle offre de service en modélisation 3D, qui devrait voir le jour sous peu.
Personnellement, j’aimerais qu’on automatise davantage le côté service pour que je puisse me concentrer sur le développement des affaires. C’est vraiment ce que je préfère.
D’où vient ton intérêt pour l’entrepreneuriat?
Je suis quelqu’un qui aime aider les autres et trouver des solutions. J’aime aussi prendre mes propres décisions et faire des choses qui m’intéressent, c’est ce qui me garde motivé et impliqué. Et j’ai découvert qu’entreprendre, ça me permettait de faire tout ça.
À l’adolescence, dans le but d’occuper notre temps et d’amasser de l’argent, mon ami et moi avons démarré notre entreprise de tonte de gazon. On a fait faire des cartes d’affaires, on a fait de la prospection pour trouver des clients, on s’est équipé. Même si on n’a pas eu une foule de contrats, notre but de faire un peu d’argent avait été atteint, et j’ai réalisé que j’aimais la liberté que l’entrepreneuriat m’apportait.
Qu’as-tu appris à travers la création de Skan 3D?
J’ai vraiment appris à gérer le stress et la pression qui vient avec la charge de travail, les risques et les responsabilités d’avoir une entreprise. J’ai fait un peu d’anxiété sociale durant la pandémie, et au début, le poids supplémentaire causé par le démarrage du projet a exacerbé mon anxiété. Mais comme je suis un gars qui veut tout donner avant de lâcher, j’ai persisté malgré l’inconfort et j’ai fait des recherches pour comprendre la nature de mon état et quoi faire pour y remédier. Au bout d’un an, j’avais pris le contrôle sur la situation, et maintenant, je vis très bien avec tout ça.
Pourquoi t’impliques-tu dans un club d’entrepreneurs étudiants alors que tu as déjà ton projet d’affaires, ton emploi étudiant et l’école à concilier?
Dans la vie, j’aime rencontrer des gens, échanger avec eux, apprendre, les aider. Je suis aussi un gars de projets, donc j’aime m’impliquer dans plein de choses, je trouve ça enrichissant. Je crois aussi que le club, c’est un contexte où je peux appliquer ce que j’apprends à l’école, c’est donc une belle opportunité d’expérimenter.
Quel est ton message pour les autres étudiants qui souhaitent se lancer en affaires?
Deux choses : D’abord, soyez naïfs, mais pas trop. La naïveté, c’est un propulseur, ça aide à se lancer, mais il faut tout de même se préparer un peu et bien s’outiller si on veut éviter une trop grosse chute.
Aussi, je leur dirais de cultiver leur curiosité. S’intéresser à plusieurs choses, à plusieurs personnes, même quand on n’y voit pas de lien avec notre projet, ça ouvre des portes, ça ouvre sur le monde et ça nous apprend des choses qui serviront peut-être plus tard. Soyez curieux de tout!
Pour en savoir plus sur Skan 3D, visite leur site web, leur page Facebook ou leur page Instagram.