Comment ton aventure entrepreneuriale a-t-elle commencé?
Je travaillais comme conseillère en vente dans une bijouterie quand la pandémie a éclaté. Malheureusement, les magasins fermaient et ouvraient continuellement à cause des mesures sanitaires, donc je me suis demandée ce que je pourrais faire pour m’occuper et gagner un revenu. C’était naturel pour moi de démarrer un projet d’affaires, alors je me suis lancée. J’ai élaboré mon plan, j’ai fait beaucoup de recherches et j’ai discuté avec des gens de l’industrie pour trouver des fournisseurs.
Pourquoi avoir choisi le domaine des bijoux en or?
C’est un domaine que je connais bien, puisque j’ai travaillé dans la vente de bijoux. Aussi, j’ai toujours aimé porter de l’or, je trouve que ça ressort mieux, donc je voulais offrir cela à ma clientèle, mais à bon prix. C’est tellement dur de trouver des bijoux en or ou plaqués or qui ne coûtent pas les yeux de la tête! C’est la mission que je me suis donnée.
Quel a été ton plus grand défi dans la création de ton entreprise?
Ça a été de trouver un distributeur. J’ai démarré mon projet avec un très petit budget – genre 200$ – donc je n’avais pas une grosse mise de départ pour acheter mes premiers produits. Aussi, je voulais plusieurs modèles en petite quantité pour pouvoir évaluer les préférences des clients. Il m’a donc fallu chercher et négocier beaucoup pour trouver un distributeur offrant un bon prix pour des petites quantités de bijoux de qualité.
Comment a évolué l’entreprise au cours des deux dernières années?
Une fois le concept travaillé et l’entreprise démarrée, ça a bien fonctionné pendant quelque temps, mais comme j’étais seule dans le projet, je faisais tout de A à Z. Avec l’école et mon nouvel emploi à temps partiel, c’est vite devenu trop. J’ai pris la décision de mettre le projet sur pause pendant un moment, le temps que je me réorganise.
Cette pause m’a permis de repenser le projet et de retravailler mon plan d’affaires. J’ai choisi de refaire mon site et mes réseaux sociaux, de changer de nom et d’élargir mon offre en proposant aussi des bijoux pour homme. De plus, j’ai trouvé des gens pour m’aider avec certaines tâches, comme le site web et les photos. Ne plus être totalement seule dans cette aventure me motive à relancer le projet.
À quoi aspires-tu pour ton entreprise?
Mon but ultime, c’est d’ouvrir une boutique physique, mais d’abord, je veux travailler la notoriété de la marque et de mes produits.
D’où vient ton intérêt pour l’entrepreneuriat?
Je crois que ça vient de mon père. Il a un esprit très entrepreneurial, il voit les opportunités partout. Quand j’ai décidé de lancer mon entreprise, il m’a beaucoup soutenu. Aussi, je fais un DEC-BAC en sciences comptables, en plus de suivre des cours à la TELUQ en tant qu’étudiante libre. Marketing, finances… je prends différents cours en lien avec la gestion et l’entrepreneuriat! Ça m’intéresse beaucoup et ça m’aide dans le développement de mon entreprise.
Pourquoi as-tu choisi de t’impliquer dans le club entrepreneur du Cégep Édouard-Montpetit au printemps dernier?
C’est une amie qui m’a parlé du club quand elle a su que je lançais mon projet d’affaires, disant que ce serait une ressource utile. J’ai donc pris le temps d’aller voir comment ça pourrait m’aider…
Et qu’est-ce que le club t’a apporté?
Le club était essentiellement constitué d’autres étudiants en affaires qui vivaient des expériences similaires aux miennes. J’ai eu l’occasion d’échanger avec eux, de créer des liens, de partager des conseils. Ça a été très enrichissant de côtoyer ces gens. Ils m’ont même poussé à participer à certaines initiatives, dont celle-ci!
Que dirais-tu à un.e autre étudiant.e qui voudrait se lancer en affaires, mais qui hésite?
Premièrement, je lui dirais de sortir de sa zone de confort et de se lancer, c’est la seule façon d’apprendre. Ensuite, je lui conseillerais de s’entourer de gens qui pourront l’aider, car c’est dur de tout faire seul. Finalement, je lui rappellerais que la clé pour relever un tel défi, c’est l’organisation.
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